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 Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....

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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Déc 2008 - 21:03

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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Déc 2008 - 22:39



Eleggua - Orisha Dance Instruction
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Déc 2008 - 22:40



Rumba Guaguancó - Afro-Cuban Dance
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Déc 2008 - 22:44


Rumba cubana guaguancò
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeDim 14 Déc 2008 - 22:45



Maykel Rumba Cubana
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:12

en surfant sur internet j'ai trouvé sur un site un super recapitulatif de la danse cubaine je vais vs en poster les messages a vs de le lire et vs comprendrez bcp de choses ...



Voyage à travers cette culture aux multiples facettes, entre musique liturgique et musique populaire, où danses, chants et percussions apparaissent toujours étroitement liés.

Avant propos : Rappel sur l'histoire politique de Cuba
Le 27 octobre 1492, Christophe Colomb arrive sur l’île qui s’appelle aujourd’hui Cuba. Elle était alors habitée par des Indiens qui vivaient de la pêche, de la chasse et d’une agriculture rudimentaire. Peu après, les premiers conquistadores espagnols arrivent à Cuba et s’y installent. La population indigène est exterminée systématiquement et remplacée par les esclaves arrivant de l’Afrique en nombre toujours croissant et les Espagnols se retrouvent seuls maîtres de l’île.

Au milieu du 19ème siècle commence la lutte contre le joug espagnol avec la guerre des 10 ans. José Marti devient l’apôtre de cette lutte. Il engage en 1895 la guerre d’indépendance.

Depuis le début du 19ème siècle, les Nord-Américains commencent aussi à s’intéresser à Cuba pour des raisons stratégiques. Après maints déboires contre l’Espagne, le traité de Paris, signé en décembre 1898 par les deux pays (en l’absence des Cubains), met fin à une guerre. Et Cuba, au lieu d’avoir conquis sa liberté, reçoit un nouveau maître. Le 1er janvier 1899, s’établit le gouvernement d’occupation nord-américain dans l’île.

Aujourd’hui, l’occupation par les Etats-Unis continue encore avec la base de Guantanamo, au sud de l’île. En 1902, le premier président cubain, Tomas Estrada Palma est élu. Les 50 années suivantes seront marquées par une mainmise américaine sur les affaires cubaines. A part une petite couche de grands propriétaires terriens, la population s’appauvrit de plus en plus et La Havane se convertit en tripot et en bordel pour les riches Américains. En 1933, la révolte cubaine, qui se préparait depuis longtemps, éclate. Mais, une fois de plus, les Américains remettent les choses en ordre. Dans les coulisses apparaît le sergent-sténographe Fulgencio Batista qui collabore avec eux à l’installation d’un nouveau gouvernement fantoche. Et tout continue comme avant. En 1952, Batista prend le pouvoir lui-même, par coup d’Etat, un pouvoir dont il usera et abusera jusqu’au 1er janvier 1959, date à laquelle Fidel Castro et ses rebelles le chassent de l’île.

En 1961, les Etats Unis rompent leurs relations diplomatiques avec Cuba et, après une série de sabotages et bombardements, Castro proclame le caractère socialiste de la révolution. En avril, c’est la tentative d’invasion armée de la Baie des Cochons, repoussée par les milices cubaines. Kennedy admet sa pleine responsabilité, reconnaît son échec et décrète le blocus économique et politique de Cuba, encore en vigueur aujourd’hui.


cuba
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:13

Les ethnies amenées par la traite des noirs à Cuba
Origine des danses et musiques religieuses


Introduction
L’Amérique a été découverte en 1492, mais ce n’est qu’après le début de la conquête en 1511 que les coutumes espagnoles s’implantèrent.

Lors des dernières décennies du 18ème siècle, Cuba était une île relativement peu développée, avec une économie principalement basée sur l’élevage et la culture du tabac. La culture intensive de la canne à sucre, qui commença au 19ème siècle, transforma l’île en société agricole, et la demande d’esclaves africains, introduits à Cuba par les Espagnols au début du 16ème siècle, s’accrut de façon dramatique. La traite des esclaves avec la côte ouest africaine explosa et l’on estime à près de 400 000 le nombre d’Africains qui furent amenés à Cuba entre 1835 et 1864 (soit 1150 personnes par mois pendant 29 ans). En 1841, les esclaves africains composaient plus de 40% de la population.

Les esclaves africains amenés dès le commencement, jusqu’à la fin du 19ème siècle, influencèrent directement la société cubaine. Fernado Ortiz comptait une centaine de groupes ethniques africains à Cuba au 19ème siècle et estimait qu’à la fin de ce siècle, quatorze nations distinctes auraient préservé leur identité culturelle sous forme d’associations d’aide mutuelle et de clubs sociaux appelés « cabildos », sociétés formées de noirs libres et d’esclaves provenant des mêmes pays d’Afrique, et qui incluront plus tard leurs descendants.

Juste après l’émancipation de 1886, les cabildos furent forcés d’adopter le nom du Saint Patron catholique, de s’enregistrer auprès des autorités religieuses locales et, lorsqu’ils furent dissous, de donner leurs biens à l’église catholique.

Paradoxalement, ce fut parce que l’église soutint les cabildos, que les religions afro-cubaines et les identités ethniques survécurent. Même après leur dissolution officielle à la fin du 19ème siècle, beaucoup furent maintenues de façon informelle et restèrent populaires sous leurs anciens noms africains. Quelques-unes ont d’ailleurs survécu jusqu’à aujourd’hui. Les cabildos n’ont pas seulement préservé les pratiques africaines spécifiques aux différentes ethnies, leurs membres ont réuni et synthétisé de façon créative beaucoup de coutumes africaines régionales, dont certaines, comme les Yorubas, furent longtemps séparées par les migrations et les guerres.

Seulement quatre ethnies ont laissé leurs empreintes : les Yorubas (ou Lucumis) originaires de la partie occidentale du Nigéria, les Congos (ou Paleros) provenant de la région proche de l’embouchure du fleuve Congo, les Abakwas (ou Nanigos) du sud du Nigéria, les Araràs du Bénin. La plupart de leurs modes de vie furent intégrés et acquirent leurs propres caractéristiques.

Ethnies Nombre d'Africains amenés à Cuba durant la traite des esclaves
Kongo - Bantu
400 000
Yoruba
275 000
Arara - Ibo - Ibibio - Ijaw
240 000
Abakwa - Ewe - Fon 200 000
Autres 185 000
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:14

Les Congos ou Kongos

Les Bantous, provenant du sud de l’équateur, furent l’ethnie qui influença le plus Cuba et tous les afro-américains. Les deux sous-groupes qui la compose furent les Bakongos (Angola du Nord, sud du Zaïre, sud du Congo) et les Abudus d’Angola et du Zaïre. En plus, on peut aussi nommer les Makuas du Mozambique. Toutes ces tribus, et particulièrement les Bakongos, forment la religion « Palo Monte », encore très active aujourd’hui à Cuba. De tous les termes collectifs utilisés pour dénommer les origines afro-cubaines, les « kongos » reflètent certainement le plus la diversité ethnique des populations amenées à Cuba durant les années de la traite. Les noms des cabildos Kongos reflètent les différentes migrations africaines intra-continentales. Ils utilisent d’ailleurs parfois le nom de leurs ports d’attache d’origine (Loango, Benguela, Cabilda) et parfois le nom de leurs clans comme Nsobo (Bazombo) et Mayombe (Yombe), qui ont d’ailleurs donné nom à la religion cubaine kongo. Les membres de la première ont survécu sous le nom de cabildo Kongo, San Antonio de Los Congos Reales dans l’ancienne cité coloniale de Trinidad, et continuent à pratiquer les danses pantomimes comme la Danza de la Culebra (danse du serpent), connue aussi, à La Havane, sous le nom de « Matar la culebra », et qui est en général dansée à l’occasion des comparsas Kongos, jour des rois, le 6 janvier. Beaucoup de formes de la musique cubaine contemporaine, dont la rumba et les danses de carnaval, s’inspirent des références et influences Kongos.

Les formes les plus connues de la musique Kongo durant le 19ème siècle utilisent les percussions yuka. Jouées par groupe de trois, elles provenaient de troncs d’arbres sacrés (palmier royal, arbre de Chango) de différentes tailles et étaient recouvertes de peaux de vache clouées. La plus grande de ces percussions est appelée caja ; elle est jouée de façon traditionnelle par les Kongos entre les jambes du musicien. Un autre joueur frappe avec une paire de baguettes sur le coffre de la caja, souvent sur une petite pièce de métal fixée à la base de l’instrument. Ces baguettes sont appelées guagua oucajita et on peut en jouer sur un autre instrument. La percussion de taille moyenne s’appelle la mula et la plus petite cachimbo. Les danses yuka simulent le vacunao, mouvement du pelvis que l’on retrouve également dans les danses d’origine Kongo dans toutes les Amériques.

Les couples dansent au milieu de personnes formant un cercle (choeur). Il existait des formes de danses en files mais elles ont disparu. Il y a quatre expressions dansées : makuta, yuka, palo, garabato.

La makuta est une danse profane en couples pratiquée durant les fêtes.

La yuka est une danse érotique où les couples miment les attitudes du coq et de la poule.

Le palo est une danse collective reflétant les gestes du travail des champs.

Le garabato se différencie du palo par la présence d’un crochet en bois utilisé pour les travaux agricoles.

Durant les années de l’esclavage, les propriétaires terriens offraient régulièrement à leurs esclaves et à ceux des alentours des journées de fêtes connues sous le nom de conguerias. Derrière les percussions yuka, que l’on peut encore trouver aujourd’hui dans les milieux ruraux, les chants se voulaient contestataires et étaient complétés par des solos, appelés gallos (coqs), comme on dansait la mani, danse de combat aujourd’hui obsolète, qui ressemblait à la capoeira brésilienne.

Après la révolution haïtienne, beaucoup de réfugiés, y compris des propriétaires terriens français et leurs esclaves, traversèrent la mer pour arriver au sud-est de Cuba, où ils établirent des plantations de café dans la région de Santiago. Dans cette ville, ainsi qu’à Guantanamo, certains de ces esclaves et leurs descendants, créèrent leurs propres cabildos, connus sous le nom de Tumba Francesa ou percussion française. Ils se mirent donc à jouer des rythmiques d’origine haïtienne dont les danses portaient le nom de mason et yuba, semblables à celles pratiquées à Haïti, et chantaient en créole.
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:15

LES YORUBAS


Origines


Les Yorubas furent la seconde ethnie africaine amenée massivement d’Afrique à Cuba. Ils provenaient en majeure partie de ce qui correspond géographiquement aujourd’hui au sud-ouest du Nigéria et arrivèrent entre 1820 et 1860. Beaucoup d’entre eux furent également amenés au Brésil, à Bahia.


La transformation de Cuba en producteur de sucre est intimement liée à la traite des esclaves africains. Elle coïncide avec l’effondrement de l’empire Oyo du Nigéria, après des décennies de conflits internes entre les Yorubas et après les guerres avec leurs voisins du nord, les Fulanis et ceux de l’ouest, les Dahomeys. Beaucoup de personnes de langue Yoruba furent emmenées vers Cuba tardivement et provenaient des ethnies Ketu, Ijesha, Egbado, Oyo et Nago.

Les Yorubas ou Lucumis amenèrent les pratiques propres à la religion appelée Santeria ou Régla de Ocha. Les Ijesha étaient un sous-groupe des Yorubas venant du sud-ouest du Nigéria. Leur musique est aujourd’hui appelée Iyesa. Les Ketus étaient un autre sous-groupe, venant d’un royaume Yoruba de l’ouest situé à la frontière actuelle du Nigéria et du Bénin. Beaucoup de Ketus se retrouvèrent au Brésil, particulièrement dans la région de Salvador de Bahia. La religion « candomblé » provient de leur culture.

Cette religion groupa les Orishas, chacun d’entre eux s’identifiant à un saint catholique et à une date du calendrier. Basée sur les cabildos ethniques du Cuba colonial, la Santeria s’organisa en « maisons » individuelles appelées Casas de Ocha, qui donna par la suite les différentes familles de religion.

L’entrée dans la Santeria se fait à travers un long processus d’initiation durant lequel l’Orisha « monte à la tête » de l’Iyawo, l’initié. Comme dans d’autres religions Africaines, la musique joue un rôle important et amène l’Orisha à danser au travers de la tête de l’initié, ainsi que dans la croyance et la réalisation des rituels. Les instruments sacrés pour les Lucumis sont les trois tambours Batàs. Les tambours Batàs sont joués en différentes occasions : cérémonies d’initiation, la présentation des initiés devant les tambours, funérailles, cérémonies honorant les ancêtres et d’autres consacrant les percussions.

D’autres styles Lucumis incluent un ensemble de percussions, les abwes ouchekerés, qui sont joués dans le cadre de cérémonies rituelles d’anniversaires, ainsi qu’un ensemble de percussions appelé « bembé », de forme cylindrique, et dont l’origine, qui n’est pas Yoruba, peut se trouver dans les régions rurales.

On peut noter que la période à laquelle les Africains arrivèrent à Cuba correspond à celle au cours de laquelle les tambours Batàs furent développés (ils proviennent d’ailleurs à l’origine d’autres groupes que les Yorubas). Ortiz écrivit sur ces tambours , quelque 100 ans après, que les derniers africains furent amenés à Cuba, c’est à dire 3 à 5 générations plus tard.

Iyesà


Les Iyesàs constituent la nation Lucumi, reconnaissables grâce à leur style de musique bien particulier. Les percussions Iyesàs sont jouées avec des bâtons, en général en groupe de trois, avec une quatrième percussion qui se rajoute lors de certains toques (cérémonies). Les combinaisons rythmiques sont plus unifiées que lors des conversations entre les tambours Batàs. L’agogo, ou cloche de danse, intervient pour accompagner les percussions. Le dernier Cabildo Iyesà à Cuba se trouve aujourd’hui à Matanzas, il fut fondé en 1854 sous le nom de « San Juan Batista ».
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:16

La Santeria


Le culte des Yorubas se répandit rapidement à Cuba sous le nom de Régla de Ocha à Santiago. Il est basé sur l’adoration des dieux (Orishas) du panthéon Yoruba et la transposition des divinités africaines avec les saints de la religion catholique, donnant lieu à un syncrétisme très important pour l’analyse de la culture.


L’origine de son nom (Santeria) est très claire puisqu’il s’agit d’un culte envers les saints (Santos). Ses rites, sa musique, ses symbolismes, ses légendes témoignent de sa complexité. Le personnage le plus important est le Babalao : c’est un conseiller et un expert en religion, il fait des oracles. En outre, chaque croyant(e) (Santero ou Babalocha pour les hommes, Santera ou Iyalocha pour les femmes) est voué à un saint (Orisha) personnel. Il est censé le vénérer en particulier, l’honorer dans sa propre maison (qui devient de ce fait un ilé-ocha, une « maison temple ») et danser pour et avec lui. La motivation de ces danses est de glorifier les Orishas ou de les attirer afin qu’ils prennent possession d’un de leurs fils (initiés) pour communiquer avec les hommes. Ce phénomène de possession s’appelle la transe (subirse ou montarse el santo).

Le panthéon Yoruba et sa mythologie ont été comparés à ceux de l’ancienne Grèce. Les dieux Yorubas ont des caractéristiques humaines comme le vice et la vertu. Dans les mythes, on raconte les faits, les aventures et la vie de ces dieux pour plus tard les évoquer dans les rythmes, les danses et les chants.



Les tambours appelés Batàs, à deux membranes de tailles différentes, la plus grande appelée Inu et la plus petite Chacha, sont frappés des mains en tenant horizontalement sur les genoux. Il y a trois tambours de tailles différentes : Iya ou el mayor (la mère), Itotele ou el segundo et Okonkolo. Le plus grand tambour Iya est muni d’une rangée de sonnailles (Chaworo). Le son de la membrane est modifié en y collant un centre résineux. En plus des tambours, il y a une maraca (Atcheré ou Güiro).

Il y a certaines interventions, par exemple le Oru del Igbodù ou Oro seco, où les tambours Batàs jouent seuls en l’honneur des Orishas. Mais habituellement les percussions accompagnent les chants et les danses. Les fêtes dans la Santeria servent aussi à exprimer la gratitude ou le mécontentement envers l’un ou l’autre des dieux. Il y a aussi des fêtes que l’on appelle Bembe. Lors de ces divertissements on ne doit pas utiliser les tambours sacrés mais les güiros (appelés aussi Awes ou Chekeres), un tambour plus une houe (sorte de pioche).

Dans les régions rurales on utilise souvent des tambours appelés Tambores Bembe. Il existe un certain nombre d’Orishas, plus ou moins importants les uns que les autres et chacun d’entre eux peut avoir plusieurs rythmes, chants et danses différents. Toutes ces danses peuvent être classées en indépendantes (les danseurs groupés face aux tambours dansent de façon introvertie et sans relation entre eux) et collectives (Aro de Yemaya) dans le cercle où l’on se déplace en sens contraire des aiguilles d’une montre. Les danses s’exécutent lors de présentation des initiés devant les tambours Batàs, pour l’anniversaire du jour de l’initiation.

Ces cérémonies s’appellent Wemilere. Les plus importants au cours de ces fêtes sont les joueurs de Batàs (Olubatà) et le chanteur soliste (Akpwon), auquel répond le choeur (Ankori). Les danseurs se placent par rapport aux tambours selon leurs niveaux dans la hiérarchie de la Santeria. Les danses de la Santeria sont sans doute les plus variées. Les mouvements les plus importants sont l’ondulation du dos qui se transmet aux bras et jusqu’aux doigts. Apparente monotonie des pas qui cache une vraie richesse des mouvements.
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:17

Les dieux et déesses les plus importants
Elegua

C’est le dieu des chemins, patron des croisements et gardien des portes. Toutes les cérémonies ou fêtes de Santeria commencent et se terminent par des chants, rythmes et danses pour Elegua. Il danse avec son attribut, qui est entre autres, le Garabato. C’est un objet ressemblant à un crochet ou à une branche crochue, avec lequel il fait semblant d’ouvrir les chemins des hommes. Ses couleurs sont le rouge et le noir, couleurs de son costume et il porte un chapeau de paille. Il peut danser sur un seul pied et en reculant. C’est le plus terrible des dieux car il détient la clé du destin. On le rattache à l’enfant d’Attocha et à Saint Antoine de Padoue.

Oggun

Maître des métaux, de la guerre, de la montagne et des instruments de labourage. Dans toutes les cérémonies, il vient juste après Elegua. Il danse avec son attribut, la machette et exprime le travail ou la guerre. Sa couleur est le violet mais on le voit aussi avec du noir et du vert. On l’habille avec un Mariwo (jupe faite de feuille de palmier).

Ochossi

Avec Elegua et Oggun, ils forment la trilogie des Dieux guerriers du panthéon Yoruba. C’est le Dieu de la chasse. On le rattache souvent à Saint Norbert. Il danse en mimant son attribut, un arc et une flèche, en croisant les index. Ses couleurs sont le vert et le noir.

Oshun

Maîtresse du fleuve et de l’amour, de la maternité, de la beauté, de la richesse, du miel et de l’or. Ses attributs sont un abebe (éventail) orné de perles jaunes, un miroir, les coraux, etc. On la rattache à « la aridad del Cobre ». Sa couleur est le jaune, son métal l’or.

Yemaya

Divinité de la maternité universelle. Sa couleur est le bleu. Ses attributs sont un Abebe fait de plumes de paon, le soleil, une ancre, etc. C’est la maîtresse de l’eau salée. Ses danses sont douces, imitant les vagues. On la rattache à « la Vierge de Regla », patronne de La Havane. On l’habille avec une robe bleue ornée de sept bandes blanches disposées de différentes façons géométriques. Elle porte aussi sept bracelets en argent.
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:18

Les Abakwas


Les Ibo, Ibibio et Ijaw, qui proviennent du sud-est du Nigéria et du sud-ouest du Cameroun, étaient connus sous le nom de Carabali ou Brikamo et furent amenés en 1762. Un sous-groupe des Ibibio appelé les Efiks amena à Cuba la seule société secrète qui survécut au passage, les Abakwas. Cette société trouva ses racines dans les villes de La Havane et de Matanzas où elle prit une importance considérable dans la politique locale à partir de 1820. Les conditions économiques, le besoin croissant de main-d’oeuvre d’une part et le protectionnisme dont s’entouraient les classes aisées dans les meilleurs quartiers de la capitale, d’autre part, ont favorisé l’éclosion d’une organisation socio-politique comme celle des Abakwas. Il est à signaler qu’elle correspond à celle des « hommes léopards » dans les colonies anglaises. Kwa en langue Erik ou Ekoi (employé dans les cérémonies) signifie tout simplement léopard.

Les Abakwas ne forment pas une religion mais une association fermée, exclusivement réservée aux hommes, initiés et liés par un serment. Ce sont les Ekobios ou Moninas. Craints (ne sont-ils pas supposés sacrifier des victimes humaines-catholiques, des Blancs de préférence ?) et en même temps objet de la risée générale en raison de leur côté « pittoresque », on les appelle « Naòigos », petits frères. Il est vrai que la masse du public n’a que rarement l’occasion d’être confrontée avec leurs rites, notamment quand les Abakwas sortent en groupe dans la rue lors du carnaval de La Havane. Les « Diablitos » ou « Ireme » sont des danseurs masqués, dont les vêtements sont une abstraction de la peau de léopard avec, autour de la ceinture, une rangée de clochettes et de sonnailles. Les Ireme, qui sont en réalité les officiants du rituel, purifient par leurs danses et leurs mouvements la route prise par le cortège. Les chercheurs tiennent à voir dans le bâton (Iton) un symbole phallique et dans la poignée de petites branches (Ifa), qu’ils tiennent dans les mains, l’héritage d’un lointain culte agraire de la fertilité.

Dans l’est de l’île, deux cabildos existent toujours dans la ville de Santiago de Cuba où ils jouent un rôle important dans le carnaval de la cité. Le personnage Abakwa, Ireme, est quasiment devenu le symbole du folklore afro-cubain.
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:19

Les Araras


Les Ewes/Fons proviennent du royaume du Dahomey, le Bénin actuel. Le royaume du Dahomey fut attaqué par les Yorubas et beaucoup d’Ewes/Fons furent amenés à Cuba entre 1750 et 1800. Les Yorubas furent affaiblis par ces guerres, beaucoup d’entre eux furent capturés puis revendus pour la traite au 19ème siècle. Les Ewes/Fons créèrent la religion connue à Cuba sous le nom de Regla Ararà, particulièrement pratiquée à Matanzas. Cette religion a d’ailleurs été largement assimilée à la Santeria.


Le nom Ararà est un dérivé du nom d’une ville du Dahomey, Allada, et il est relatif au terme Rada, trouvé en Haïti mais aussi à Arrada, dans la minuscule île de Carriacou dans les Grenadines. Dans les deux cas, le nom se réfère au style de percussions du Dahomey. On en retrouve des traces dans les villes brésiliennes de Sao Luis do Maranhào, Salvador, Recife et Porto Alegre. A Cuba, les Araràs furent toujours une minorité en comparaison avec les Lucumis et leurs distinctions culturelles particulières sont aujourd’hui en passe de disparaître. Les centres Araràs se retrouvent dans la ville de Matanzas (Jovellanos, Maximo Gomez, El Perico).

Conclusion


Il existe donc à Cuba une grande variété d’ethnies et un réel mélange racial. En 1526, un décret royal permit aux esclaves d’acheter leur liberté. Il s’ensuivit de nombreuses interactions entre les noirs libres, les Espagnols, les esclaves et les différents groupes ethniques, durant une grande période.


Bien qu’il y ait plus de Bantous que de Yorubas, la religion de ces derniers devient la plus pratiquée à Cuba, en partie à cause de leur facilité d’adaptation aux autres rites, comme la Régla Ararà, mais aussi parce qu’elle pouvait se pratiquer en parallèle avec d’autres traditions comme le Palo Monte, le Catholicisme (pratiqué communément par les individus en parallèle avec la Santeria, mais sans le réel consentement de l’Eglise), le spiritisme et la société secrète Abakwa.

En tout, depuis le début de la traite, quelque 100 millions de personnes ont été éparpillées sur le continent si l’on inclut les morts, victimes des guerres relatives à la traite des esclaves, les esclaves perdus lors de la traversée de l’Atlantique et ceux laissés vivants dans d’autres pays. Au moins 15 millions d’Africains furent laissés vivants en tant qu’esclaves durant la totalité de la traite. (En comparaison, en 1999, on comptait plus de 100 millions de personnes au Nigéria, dont 13 millions de Yorubas).

Le nombre total d’esclaves amenés à Cuba durant la totalité de la période (1521-1870) fut approximativement de 1,3 million, c’est à dire 1 esclave sur 10, amenés sur le continent américain. Ils furent amenés pour la plupart au 19ème siècle.

Périodes Nombre d'Africains vivant amenés à Cuba par an
1521 - 1762
500
1763 - 1789
600
1790 - 1820
8 300

1821 - 1870
16 700
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:19

Les danses et musiques semi religieuses

Introduction
Après l’extermination de la population aborigène par les conquérants espagnols, s’est développée une nouvelle population cubaine, résultat du mélange entre Espagnols et Africains. La danse et la musique contiennent des éléments pris dans les différents groupes ethniques qui formèrent cette population. Les traditions, croyances et coutumes amenées par ces immigrants furent modelées au cours des siècles par les conditions économiques, sociales, politiques et géographiques pour donner ce qui sera la culture nationale. Les racines principales sont hispano-africaines, avec, plus tard, des apports franco-haïtiens, asiatiques et autres, mais chaque fois le peuple cubain sut enrichir son style de vie en intégrant ces différentes composantes.

L’élément religieux provenant de ces ethnies est profondément lié à beaucoup de manifestations culturelles (danse, musique, etc.) et cohabite avec les expressions profanes développées parallèlement. Les percussions et danses folkloriques cubaines rassemblent des éléments africains et européens mais avec une forte prédominance des premiers. Les percussions et les danses d’origine Yoruba à Cuba se détachent par leurs variété, expressivité et richesse de mouvements. Les rites et fêtes religieuses de la dénommée Regla de Ocha, plus connue sous le nom de Santeria, sont l’expression la plus forte à Cuba.

Actuellement, on peut observer que des danses ont perdu leur caractère ésotérique et se sont incorporées au répertoire des ensembles de danses professionnels et amateurs. De plus, beaucoup de mouvements et de pas de ces danses se sont intégrés aux danses populaires de salon comme le Mozambique, le Pilon et autres. Les danses Congos d’origines bantoue sont un mélange hétérogène de gestes et de pas. Elles sont très importantes dans les cérémonies des Paléros, comme dans toutes les manifestations d’origines africaines où les chants sont primordiaux mais n’ont pas la richesse mimique des Yorubas. Les Abakwas s’expriment par l’intermédiaire d’un des personnages les plus pittoresques du folklore cubain, le « petit diable » ou Ireme dont les danses sont parmi les plus caractéristiques du folklore cubain. Il faut situer la naissance d’une fête, d’origine noire, mais d’ordre entièrement laïque, appelée rumba et qui devint bientôt synonyme de la danse ou plutôt des danses du même nom. Il existe trois formes ou styles principaux de rumba : le yambù, le guaguanco et la columbia.
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:21

La Rumba


L’origine de la rumba est Ganga, c’est à dire qu’elle vient de ce peuple africain amené à Cuba au moment de l’esclavage. Mais d’autres éléments musicaux d’origine Bantu, Yoruba, Carabali, etc, sont très reconnaissables et leur origine africaine est assez difficile à préciser.


L’abolition de la traite des noirs et de l’esclavagisme ne fut chose faite à Cuba qu’en 1886. Avec la libération de plus d’un quart de million de noirs, un nouveau problème surgit : n’ayant pas de terres et ne pouvant disposer d’une habitation, les noirs créèrent une forme de musique (mélange du rythme venant d’Afrique Centrale et du chant venant d’Espagne) où ils commentaient les évènements politiques et sociaux qui les affectaient d’une façon ou d’une autre. C’était un genre qui se chantait et se dansait, dont les différents styles constituaient l’ensemble musical de la rumba : son but était de satiriser un gouverneur vénal, de commenter une trahison amoureuse ou bien, selon l’imagination, d’improviser des paroles profondément surréalistes.

La rumba est un ensemble de rythmes et de danses associés, composé de trois divisions majeures : le yambù, le guaguanco et la columbia. D’après les vieux Kongos, la rumba moderne viendrait des rythmiques traditionnelles yuka, auxquelles on aurait ajouté d’autres influences : les baguettes de rumba sont également appelées guagua ; la crécelle de poignet utilisée par les joueurs de yuka se retrouve également dans certaines rumbas ; et le chanteur lead ainsi que les choeurs sont appelés respectivement gallo et vasallo.

Au début, l’accompagnement rythmique était assuré en tapant sur des tiroirs vides renversés, puis sur des cajones et enfin par de véritables tambours (à une seule membrane). Il y a trois tambours, le plus grave s’appelle Salidor ou Tumba ou Tumbadora ou Hambra (femelle) – ce qui correspond à la conception matriarcale de la société africaine –, le moyen : Tres-Dos ou Tres-Golpes ou Llamador ou Macho (masculin), et le plus aïgu : Quinto (quinte) ; cela en concordance avec les Requitos dans les fanfares militaires espagnoles. Le musicien, qui continuait la tradition des cajones en battant sur les flancs des tambours avec des baguettes de bois, reçut le nom de Cascara. Actuellement son rôle a été repris par un autre qui joue sur une planchette ou un morceau de bambou, suspendu dans un cadre de bois, la Catà ou la Guagua. De plus, le chanteur marque le rythme avec une paire de claves (petits morceaux de bois dur qui s’entrechoquent).

Les trois catégories de rumba diffèrent dans leur orchestration, leurs chants et leurs danses, mais restent toutes mimées à différents degrés.

Le yambù
Le yambù semble être un des styles les plus anciens. Il comprend une partie chantée et l’autre dansée. Son rythme est lent. Il commence par le Lalaleo chanté en choeur, syllabes répétées à la manière d’une sonnerie de clairon, que l’on appelle Diana. Ensuite le soliste chante quelques strophes que l’on appelle décimar, bien que cela n’ait rien à voir avec la forme poétique espagnole de la « decima ». La partie soliste et la partie reprise en choeur alternent jusqu’à ce que le refrain commence, moment auquel intervient un couple de danseurs.

Le yambù est souvent dansé par les vieux. La danse représente d’ailleurs la démarche des personnes âgées et les difficultés de la vie quotidienne, ses mouvements sont cérémonieux et représentent les coquetteries de la femme à l’égard de l’homme. Elle est très caractéristique dans le sens où aucun des gestes ne correspond à un sens érotique : c’est ce que l’on appelle le Vacunao (En el yambù, no se vacuna).



Le guaguanco
Le guaguanco a indubitablement son origine dans le tambour Yuka. Il est d’origine urbaine (La Havane). On y narre des faits anecdotiques sous forme de poésie. A l’heure actuelle, on ajoute à la partie chantée une partie dansée (rumba de guaguanco) mais les vieux prétendent que le guaguanco proprement dit est la partie narrative.

La danse représente la persécution de la femme par l’homme : lui, désirant « Vacunarla » (mouvement pelvien de sens érotique) et elle, essayant de se protéger de l’attaque. Cette persécution et cette fuite démontrent l’habileté des danseurs. Actuellement, le Vacunao a été considérablement stylisé ; il est évoqué par un mouvement d’une partie quelconque du corps de l’homme ou par un mouchoir que tient la femme.


La columbia
La columbia trouve ses origines dans les environs de Matanzas. Il s’agit d’un solo de l’homme composé de figures acrobatiques et de mouvements mimés. Cette forme est sans doute la plus complexe des trois types de rumba. Le chanteur émet des plaintes ou lamentations que l’on appelle Llorao. Sa construction est la même (soliste choeur) que celle des autres formes de rumba. Lorsque arrive le capetillo ou partie dansée, un danseur (Columbiano), sortant du groupe des exécutants, déploie son habileté chorégraphique en se plaçant devant un des tambours, le Quinto, et le provoque dans une sorte de joute rythmique de plus en plus complexe. Puis d’autres danseurs prennent sa place et essaieront de le surpasser. Le danseur imite le joueur de base-ball, un cycliste, un unijambiste et beaucoup d’autres figures du même acabit. Il utilise également la figure Abakwa d’Ireme, le petit diable.
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:22

La Comparsa



D’origine africaine, il y a aussi la Comparsa, danse de groupe qui était exécutée lors des fêtes profanes des esclaves et lors des carnavals. La danse et la percussion de la comparsa s’appellent la Conga. Cette danse est devenue la danse typique du carnaval grâce à son caractère collectif et à la simplicité de ses pas.

La comparsa est une danse de procession, de marche. D’origine africaine, elle était exécutée lors des fêtes profanes des esclaves et dans celles que permettaient leurs maîtres, pour les carnavals (les jours des Rois et des processions Corpus, déclarés fêtes des nègres par les jésuites au 18ème siècle). Seuls la musique et quelques pas de danse rappellent cette origine. Pendant tout le déroulement frénétique de ce défilé, blancs, noirs et métis se confondent.

En cette occasion, les “cabildos” (associations religieuses et récréatives d’entraide mutuelle regroupant les esclaves selon leur origine ethnique) défilaient en tenue d’apparat représentant souvent des ”nations” africaines. Leurs directeurs paradaient coiffés d’un tricorne, les rois vêtus de peaux de bêtes, les reines s’abritaient sous des parasols tenus par leurs suivantes, et des diablitos aux costumes ornés de rubans et de clochettes exécutaient des acrobaties. Ces personnages dansaient devant la Capitainerie Générale où ils recevaient une demi-once d’or. Au début du siècle, ils défilaient sur un thème tiré de l’histoire ou du folklore.

Les comparsas furent officiellement bannies en 1908 pour revenir en force envahir les carnavals et les fêtes profanes.

Le mot désigne à la fois la danse et le groupe de danseurs et de musiciens : la comparsa cubaine est l’équivalent de l’école de samba brésilienne. La danse est une marche syncopée exécutée au rythme de la “Conga” (suivant la tradition africaine, le rythme et l’instrument de musique portant le même nom). A Cuba, les styles de "Conga” diffèrent suivant leur région d’origine : elle est composée de cuivres et de percussions pour la “Conga Habanera” (La Havane) ; corneta china (trompette) et percussions pour la Conga Santiaguera ou « Conga Orientale » (Santiago).
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:24

Les danses populaires, histoire de la musique de1920 à nos jours

Actuellement les influences musicales provenant de Cuba se répercutent à l’intérieur de styles différents comme le jazz, le rock et même dans la musique classique et contemporaine. La musique afro-cubaine continue d’être une source intarissable pour les musiciens et compositeurs de tous horizons.

La musique latine dans les années 1920 – 1930

Bien que les racines de la salsa soient déjà présentes aux Etats-Unis au milieu du 19ème siècle, dans les années 1920 et 1930 les principaux éléments de cette musique émergèrent de façon beaucoup plus forte. Dans le quartier « El Barrio », centre de la communauté portoricaine à New-York, les stations de radio, les théâtres espagnols et les compagnies d’enregistrement latines s’installent.

A la fin des années 1920, la musique latine avait deux types de public : la foule angloaméricaine des nights clubs, initiée pour la première fois aux rythmes afro-cubains à travers la rumba et le public de « El Barrio » ; plus tard, ce sera au tour du Bronx.

Durant les années 1930, il y eut une fusion significative entre les musiciens latinos et les musiciens afro-américains comme Alberto Socarras, Nicholas Rodriguez et Juan Tizol rejoint par les orchestres de swing qui ajoutent au jazz une touche latine. Juan Tizol composa plusieurs morceaux aux influences latines comme « Caravan » qui a rendu célèbre Duke Ellington. Cab Calloway, dont le groupe a tenu pendant longtemps la tête d’affiche du Cotton Club, a été influencé par le « son latin » à travers des morceaux comme « Minnie the Moocher » et « Chili con conga ». A la fin des années 30, la musique latine avait influencé très fortement la musique des clubs de jazz et de swing les plus fréquentés et ceux du quartier d’El Barrio.

La musique latine dans les années 1940-1950


Pendant les années 1940, la fureur du mambo déboule en force. Machito, le groupe de Franck Grillo, est créé, alliant à la fois le swing et les rythmiques caribéennes, ainsi que leur style vocal. Originaire de Cuba, le mambo arriva aux Etats-Unis avec deux versions distinctes : un style musical cubain très fort associé à New York, attribué à Israel Cachao et un style « West Coast », plus dilué, attribué à Perez Prado. A la fin des années 1940, le latin jazz voit s’établir des collaborations entre des musiciens comme Dizzy Gillespie et des musiciens latinos, créant une fusion des genres connue sous le nom « Cubop », comme celui pratiqué par le Machito’s AfroCubans. Les musiciens de jazz comme Gillespie, Stan Kenton et Charlie Parker furent particulièrement influencés par cette nouvelle vague.

Ainsi dans les années 1950, la folie du mambo s’empare de toute l’audience anglo-américaine, pour être remplacée seulement par le cha cha cha. Les musiciens latinos commencèrent à utiliser beaucoup plus les ingrédients traditionnels des Caraïbes dans leur travail, incluant des merengue dominicains, les plenas et bombas portoricaines. En 1950, le légendaire maître de la salsa, Tito Puente, réalise ses albums les plus populaires dans les styles jazz et latins.

Avec le mambo, le cha cha cha, le latin jazz et le merengue, la plena, la bomba aujourd’hui connue comme faisant partie du patrimoine familier des musiciens latins, les fondations de la musique appelée salsa étaient posées.

La musique latine dans les années 1960 et plus


Dans les années 1960, il y eut une réapparition très virulente des influences cubaines latines populaires et de la musique jazz, provoquée par un afflux d’immigrés. Avec l’aide de Fania Records, une maison d’enregistrement latine indépendante basée à New York, les influences caribéennes de Ray Barreto, Eddie Palmieri, Celia Cruz et Larry Harlow, entre autres, ont été largement distribuées. Sur la côte Est émergea le « bugalu », mélange de musique latine et de soul music amené par Willie Colon, Joe Cuba et d’autres. Sur la côte ouest, la bossa nova fut apportée par Charlye Bird et Stan Getz.

Dans les années 1970, le nom de salsa devint un terme populaire pour désigner la musique latine à New York, concernant les Cubains, les Portoricains mais aussi les Colombiens et les Panaméricains. Le rock latino, de la même façon, trouve ses racines en Afrique, dans les percussions cubaines et brésiliennes, et fut amené de la côte ouest américaine par les groupes Chicanos et Santana.

La musique latine dans les années 1980–1990


Depuis les années 1980, une nouvelle vague de musiciens cubains épris de liberté et soucieux d’élargir leur vocabulaire musical au contact de jazzmen et d’artistes de différents bords, s’est exilée aux Etats-Unis : Paquito D’Rivera, Ignacio Berroa, Daniel Ponce, Puntilla (Orlando Rios), Arthur Sandoval, Gonzalo Rubalcaba, Juan Pablo Torres, Omar Sosa. Pourtant, malgré les difficultés économiques du pays, jazz et musique populaire possèdent toujours la même vitalité.

Au début des années 1990, surgit à La Havane la Timba, avec des groupes tels Dan Dén, Paulito y su elite, Manolito y su trabucco, NG La Banda, La Charangua Habanera, Manuel Gonzales (El Medico de la Salsa).

L’ouverture au tourisme depuis 1991 a favorisé l’engouement actuel pour la musique cubaine. En 1993, le gouvernement légalise le dollar et encourage la musique afin d’attirer les devises. Les stars de la Timba : Issac Delgado, David Calzado, Manolin, Paulito, invités à l’étranger et payés en dollars, paradent aujourd’hui dans des voitures de luxe et des vêtements de marque. Les paroles de leurs chansons expriment ces nouvelles préoccupations mercantiles et sombrent parfois dans la vulgarité. La plupart des autres musiciens effectuent en revanche des tournées dans l’île dans des conditions de confort les plus sommaires.

En marge de la Nueva Timba, des ensembles plus originaux se sont constitués dont Sintesis, crée par le chanteur Lazaro Ros, le quintette à cordes Diapason, qui interprète de la musique populaire, Habana Sax ou les groupes vocaux comme Sampling.

D’autres instrumentistes et chanteurs préservent, eux, les racines afro-cubaines : le Cojunto Folklorique National, les rumberos de Callejon de Hammel, ruelle du Centro Habana décorée par le peintre Salvador Gonzalez et consacré à la culture noire, les groupes Yoruba Andabo, Clave y Guaguanco, etc.
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:26

je sais que c'est assez long a lire mais ca vaut la peine de connaitre l'histoire du peuple cubain et de savoir comment est née cette danse qui nous fait vibrer tous les jours qui est la salsa et ses derivés ..........

cuba
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:48

Columbia cuban Show




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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeVen 19 Déc 2008 - 17:58

Cajon-Bata-Rumba - Havana, Cuba



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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeDim 11 Jan 2009 - 10:25



Okilakua "avisale a la vecina" Rumba Tempo Latino
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeDim 11 Jan 2009 - 10:32




Rumba de mi barrio 2 (rumba guaguanco)
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeDim 11 Jan 2009 - 10:39

Yop d'après ce que je sais, y'a 3 styles de Rumbas.
Guaguanco, Yambù et Columbia.

Plus d'explications ici avec Wikipedia.

En gros les rythmes et les jeux sont différents :
* La Columbia c'est plus rapide, pour les hommes et ils font les beaux
* Le guaguanco c'est vitesse de croisière, c'est le meetic des Cubains
* Le Yambù c'est très lent, comme quand t'imites Papy

Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Inclassable28 Le tout sans manque de respect bien sûr, immense respect à la Cuture Cubaine. Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Inclassable06
L'humour c'est juste pour mieux s'en rappeler



voici un lien super sympa a decouvrir
http://www.montunocubano.com/Tumbao/textes/60%20rumba.htm
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeDim 11 Jan 2009 - 10:45



Donc à retenir et à ne louper sous aucun prétexte : callejon de hamel. Il y a des spectacles tous les dimanches et c’est époustouflant de voir touts ces groupes de Rumba jouer et danser en live devant les yeux ebaillis des spectateurs. Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 119

callejon de hamel
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MessageSujet: Re: Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines ....   Tout sur .... la rumba ! et les danses afro cubaines .... - Page 3 Icon_minitimeDim 11 Jan 2009 - 10:46



RUMBA MORENA - CALLEJON DE HAMEL
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